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Revues de presse / Revues de presse

Le studio « à poser » conçu à Lassigny héberge pompiers et touristes

Publié le 03/01/2020 dans Revues de presse

Inventés en 2017 par une entreprise du Noyonnais, les premiers mini-logements écolos Natura viennent d’être achetés pour une école d’incendie et de secours, puis un gîte.

Le frottement des pinceaux est souvent couvert par le bruit des visseuses, dans cet atelier tout près des champs de la sortie de Lassigny. Il faut dire que les premiers studios Natura, conçus et assemblés par les salariés d’Acroterre, doivent être prêts dans les temps : un an après avoir fait l’événement sur Internet, l’invention du logement modulable “à poser dans son jardin”, isolé en fibres végétales et flocons de papier recyclés, vient de susciter les quatre premiers achats fermes. Le Département de l’Essonne a ainsi été séduit par cette innovation du Noyonnais pour équiper l’École départementale d’incendie et de secours (EDIS) de Fleury-Mérogis, à quelques pas de la célèbre maison d’arrêt. Le mini-logement de 18 m2 aux parois de bois made in Oise aidera les sapeurs-pompiers à accueillir le public.
 
Un autre studio va permettre dès ce mois-ci à un couple de la Baie de Somme d’inaugurer un gîte (lire ci-dessous), tandis que des habitants de Méru et du Cambraisis (Pas-de-Calais) ont également commandé des modèles afin de compléter leur maison respective. « L’une de ces familles, équipée depuis décembre, cherchait une solution pour l’hébergement d’un parent âgé de 88 ans. Les motifs sont très variés », témoigne Marc Patiou, responsable commercial de la gamme.
 
 
« On insiste sur l’usage de bois de sapins produits en gestion raisonnée »
 
Mais la PME du Noyonnais, dont les huit salariés bâtissent principalement des pavillons et locaux d’entreprises en matériaux durables, n’a pas encore gagné son pari : « L’objectif est d’atteindre la vingtaine de ventes de studios Natura par an. Nous avons beaucoup de contacts avec des particuliers, et aussi auprès de sociétés voulant aménager des bureaux ».
 
La jeune histoire de l’invention lachenoise, née dans la tête de deux passionnés d’écoconstruction, Hervé Piault et Damien Van Nes, cofondateurs d’Acroterre, a bénéficié d’un coup de pouce citoyen. Celui des 51 anonymes qui avaient, fin 2017, apporté un total de 4 280 euros de soutien au lancement du projet à travers la plateforme de financement participatif Boost in Oise. Le duo d’ingénieurs espérait au départ 3 000 euros.
 
« Cette aide nous a permis de financer des outils de communication sur Internet, de faire parler du produit, précise Hervé Piault, ancien enseignant de mécanique à l’Université de Technologie de Compiègne (UTC). Dans beaucoup de contacts, c’est l’aspect écologique qui joue, il suscite l’intérêt ». L’emploi de la laine de bois, produite à base de copeaux de scierie transformés, et de la ouate de cellulose, issue de chutes de papier et de cartonnage, est l’argument qui fait mouche : « Les performances de ces isolants sont bien meilleures que celles de matériaux comme la laine de verre, plaide Marc Patiou. On insiste aussi sur l’usage, pour l’ossature et le bardage, de bois de sapins produits en gestion raisonnée ».
 
L’agent commercial, présent depuis 14 mois, peut parler du fait main : lui aussi donne, à l’occasion, de l’huile de coude à l’atelier.
 
 
03/01/2020